J59 : La Laguna - Triacastela

Journée à 90% dans la province de Galice, dernière région de notre destination finale.
On dirait le Pays Basque ou même l’Irlande. C’est vrai que nous sommes ici en pays Celte. Les « j » s’écrivent « x » et se prononcent « sh ». Tout un programme !

C’est non seulement une belle région, mais en plus il y a visiblement une attention particulière à la qualité du chemin et à son marquage. Il y a des bornes indiquant les distances restantes jusqu’à Santiago très régulièrement. L’itinéraire est aussi varié qu’agréable.
Nous avons passé ce matin le dernier col de tout le chemin à 1290 mètres d’altitude. C’est maintenant globalement (avec bien sûr quelques « bosses » à venir) une longue descente de 140km jusqu’à Compostelle.
Aucun membre de notre fine équipe ne parle de ce qu’il imagine être son arrivée sur le parvis. Nous continuons à profiter de chaque moment présent tel que ce matin le tout premier village après le départ : O Cebreiro. L’un des plus beaux villages depuis le départ avec des toits en chaumes, des murs énormes en pierres de taille, une église ouverte avec des chants grégoriens, des cierges et une ambiance particulièrement apaisante. On peut lire sur un mur de l’église une prière des pèlerins extrêmement touchante qui n’aurait certainement pas raisonnée en nous comme elle l’a fait il y a encore quelques semaines en arrière.
Cela veut peut-être dire que nous avons fait un bon bout de chemin intérieur ! 😉

Une personne de notre petit groupe décide d’accélérer pour pouvoir aller jusqu’au bord de la mer à Finisterra après Compostelle compte tenu de sa contrainte de temps.
Elle « s’échappe » avec tous nos encouragements et notre amitié profonde et sincère. C’est une bien belle personne avec un sourire aussi permanent que radieux, et une foi rafraîchissante.
Le gîte du soir est à nouveau très bien pour la modique somme de 11€ par personne. Nous rencontrons un peu plus de difficultés pour trouver des hébergements car il se combine la proximité avec l’arrivée (un peu plus de monde), les endroits fermés depuis l’année dernière mais aussi une jauge à 30% en Galice pour les établissements ouverts. La combinaison des trois rend les réservations un peu plus compliquées mais on y arrive après quelques essais infructueux et quelques bons tuyaux!
Un de nos co-marcheur a fait cet après-midi un mauvais pas. Il a du finir l’étape au ralenti avec un genou douloureux. On va essayer de l’aider à se remettre sur pied pour finir ces dernières étapes. C’est un rappel pour tous que ce ne sera que sur le parvis de la cathédrale de Santiago que nous pourrons dire « nous y sommes ». Avant cela, et surtout maintenant si proche du but, il faut rester concentré sur nos pas.